Le sumo, qui signifie littéralement « se frapper mutuellement » est un sport incontournable au Japon.
Les sumotoris sont de véritables demi-dieux vivants pour les fans de ce sport de lutte !
Les demi-dieux vivants
La légende des Sumos
Le sumo est un sport qui est apparu, d’après la légende, pendant un combat entre le Dieu tonerre "Takemikazuchi" et le dieu du vent "Takeminakata". Ce combat se solda par la victoire de Takemikazuchi qui permit à ses fidèles de mettre la main sur de nombreuses îles japonaises. Toujours selon la légende, s'est ainsi que la famille impériale (dont est issue l’actuel Empereur) fut fondée.
Vite devenus de vrais moments de divertissements pour la classe aisée japonaise, les combats de sumo furent ainsi orchestrés pour s’attirer les faveurs des dieux shintô. Ces combats permettaient de demander aux dieux une année de récolte fructueuse.
La vie des Sumos
Les sumotoris pèsent entre 90 et 160 kg et se rencontrent en fonction de leurs grades et de leurs catégories de poids. Ils sont divisés en cinq grades dans la division supérieure professionnelle. Les sumotoris se voient alors chaque année promus ou rétrogradés en fonction des résultats qu’ils obtiennent durant les tournois annuels. Le grade supérieur est appelé « yokozuna ». Seuls les meilleurs d’entre eux sont récompensés de ce titre, qu’ils gardent à vie.
Le rythme de vie classique d’un sumo s’axe sur les entrainements, le sommeil et les repas. Ils consomment seulement deux repas par jour, toujours très copieux. Dès la fin de celui-ci, ils vont se coucher afin de permettre à leur corps d’accumuler plus de graisse. Les sumos vivent ensemble dans des « heyas », centres reclus qui servent de dortoir, de salle d’entrainement et de gymnase.
Les entrainements des futurs sumotoris professionnels commencent dès le plus jeune âge, vers 15 ans.
Les combats
Entre rites et traditions
Les 6 tournois nationaux s’appellent « hon-basho ». Ils ont lieu tous les mois impairs sur une durée de 15 jours. Trois d’entre-eux se déroulent à Tokyo, pour les mois de janvier, mai et septembre. En mars le tournois a lieu à Osaka, en Juillet à Nagoya et enfin le dernier de l’année à Fukuoka en novembre.
Les règles de ce sport sont assez simples : les lutteurs ne doivent pas sortir du cercle dessiné sur le sol et ne doivent pas poser une autre partie de leur corps que leur plante des pieds.
A leur arrivée sur le ring, les lutteurs tapent dans leurs mains afin d’attirer l’attention des dieux et tapent du pied sur le sol pour éloigner les mauvais esprits. Il est ensuite de tradition de répandre du sel sur le dohyô (terrain du combat) afin de purifier l’espace. Enfin, ils suivent le rituel de « l’eau de force » en buvant le rikishi avant de le recracher. Le combat peut ensuite commencer. Ces gestes rituels peuvent parfois durer plus longtemps que le combat lui-même.
L’arbitre nommé également « gyôji » se tient sur le dohyô et donne le coup d’envoi et la fin du combat. 82 prises de combats sont autorisées au cours du duel entre les deux sumotoris.
A la fin du combat, un makushita entrera sur le dohyô pour effectuer une danse avec son arc.
Où rencontrer un Sumo ?
Pour avoir la chance d’apercevoir des sumotoris dans leur
vie quotidienne, rendez vous dans le
quartier de Ryogoku à Tokyo. Abritant le «
Ryogoju Kokugikan Sumo Stadium », stade où se déroulent les trois tournois de la ville, il n’est pas rare de voir des
sumos en habits traditionnels se rendre à leur entrainement.
Vous pouvez également assister à un des
six tournois de Sumo qui ont lieu chaque année dans le pays. Ces tournois étant des
événements incontournables pour de nombreux japonais, pensez donc à réserver votre place plusieurs mois à l’avance. Ceux-ci ont lieu dans de véritables stades couverts pouvant accueillir un toit ressemblant à celui que l’on trouve dans les sanctuaires shintô. Participer à un tournois de sumo c’est assister à un spectacle incroyable :
le combat est acharné et le public déchainé.
Si vous n'êtes pas au Japon aux périodes des différents tournois, vous pouvez toujours assister l'
entrainement des mastodontes. Plusieurs « écuries » de sumos ouvrent leurs portes aux plus curieux pour l'entrainement du matin. En vous levant tôt, très tôt, vous ne manquerez pas le début. Vous pourrez alors
observer ce sport pendant près de
3 à 4 heures. Combats, répétitions, et épreuves de forces sont au rendez-vous. Ces entrainements peuvent être gratuits ou payants en fonction des écuries et des réservations.